Dans leur pratique professionnelle, les psychologues de l’Éducation Nationale sont régulièrement confrontés à la gestion de demandes concernant le décès d’un élève, d’un enseignant ou d’un parent, ou encore des faits de harcèlement ou de violence.Â
Face à ces situations d’urgence, potentiellement génératrices de traumatismes, l’école peut-elle toujours jouer son rôle de « sanctuaire » protecteur, surtout si elle est impactée dans ses murs?
Qu’ils soient liés à une catastrophe de grande ampleur ou à un événement dramatique touchant des membres de la communauté éducative, les traumatismes psychiques peuvent être particulièrement pathogènes pour les plus jeunes et avoir des incidences importantes sur la vie de l’enfant à l’école, dans son lien social comme dans ses apprentissages.
L’école se doit d’offrir à l’enfant un environnement facilitant, favorisant la mise en parole de ses vécus traumatiques, lui permettant de retrouver le plaisir de penser et de réinvestir les apprentissages. L’école se doit aussi de prendre en considération le retentissement sur les proches, familles, équipes éducatives...