Après tant d’éloges, tant de condamnations, tant de textes dont ceux de Michel Foucault (Histoire de la folie à l’âge classique – 1961 ou Les Anormaux – 1975), tant d’images, qu’elle soit furieuse, douce, prémonitoire, enfermée ou protégée, la folie nous oblige. Elle participe à la définition de la normalité, de nos rapports sociaux, elle questionne aussi les œuvres artistiques.
Alors comment regarder, vivre, accompagner ou soigner les troubles mentaux ?
Si les vagues soulevées par l’antipsychiatrie dans les années 1970 ont bousculé les représentations de la folie, les récentes querelles entre neurosciences, psychiatrie et psychanalyse, et la situation des établissements spécialisés, soulignent bien que cette question demeure ouverte et source de visions différentes de la normalité, de la cure, de la tolérance sociale, du sens.
Pour leur 11e édition, les Rencontres Michel Foucault plongent dans ce sujet sans fond et proposent à toutes et à tous les entrées multiples qui ont façonné leur ouverture et leur notoriété.
Conférences et tables rondes, portées par les universitaires de Poitiers, personnalités invitées et artistes, spectacles, films, expositions ainsi que visites au musée deviennent parfaitement complémentaires et à votre disposition.
Création et désinstitutionalisation - Bernadette Grosyeux, Marie Girault et Gaël Dufrène
A propos de cette vidéo
Publié le 10/11/2022 - Durée : 00:00:00
L’invention du concept d’Art brut par l’artiste et théoricien Jean Dubuffet en 1945 s’est appuyé sur la constitution d’un large corpus d’oeuvres et a donné naissance à un nouveau champ d’étude dans l’histoire de l’art moderne. L’Art brut, cet art d’instinct, réalisé par des gens la plupart du temps autodidactes, Jean Dubuffet l’a défini comme un art anti-culturel, dans tous les cas opposé à « l’art savant ». Cet Art brut est entré dans les musées depuis 1973 (date de l’ouverture de La Collection de l’Art brut de Lausanne, puis d’un département Art brut au LaM-musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille-Villeneuve d’Ascq, entre autres institutions). Au tournant des années 2010, on a assisté à l’apparition d’un marché de l’Art brut qui a eu pour conséquence le développement de liens entre les marchands d’art et les ateliers d’expressions plastiques créés dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les établissements médico-sociaux. L’association EgArt a été fondée à cette même période (2010) par Bernadette Grosyeux sur les bases d’une réflexion fondée sur une éthique de la désinstitutionalisation de l’oeuvre créée en institution et du créateur lui-même. EgArt accompagne en permanence une vingtaine d’artistes et une soixantaine depuis sa création.
Le programme
Rencontres Michel Foucault 2022
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